Lateral Intermuscular Septum Syndrome
Qu’est-ce que c’est ?
C’est la technique chirurgicale utilisée pour la cure du syndrome du LIS (compression proximale du nerf radial au bras). Il s’agit d’un syndrome canalaire dynamique au bras.
Celui-ci entraine une perte de force de l’avant-bras et de l’extension de l’index et du pouce avec des douleurs et parfois des paresthésies (fourmillements) sur la face dorsale des doigts longs (2e / 3e / 4e).
Il s’agit d’un écrasement du nerf radial sous le septum intermusculaire latéral du bras lors de mouvements répétitifs de flexion du coude avec une charge.
Les symptômes
Diminution de force et fatigabilité dans l’extension du poignet, l’extension de la deuxième phalange du pouce et de l’index et parfois du 5e doigt. Il s’agit d’une faiblesse du Long Extenseur du Pouce (LEP) et des extenseurs propres de l’index et de l’auriculaire (EP2 et EP5)
Une douleur sur la face latérale du bras et des fourmillements de la face dorsale des doigts longs.
Cela entraine surtout une fatigabilité à l’effort et parfois des douleurs irradiantes sur la face postérieure de l’épaule.
Diagnostic
Essentiellement clinique.
Les examens complémentaires ne sont pas nécessaires. La plupart d’entre eux sont des examens statiques et le syndrome du LIS est une compression dynamique du nerf Radial
Avant l’intervention
Testing clinique
Traitement chirurgical
En ambulatoire (sortie le jour même) habituellement sous anesthésie locorégionale ou locale.
Le chirurgien réalise une incision sur la face latérale du bras afin de sectionner le septum intermusculaire latéral et libérer le nerf radial.
Après l’intervention
Une récupération immédiate de la force est retrouvée à la levée de l’anesthésie motrice (3-4h après l’intervention si anesthésie locorégionale).
La mobilisation est immédiate en évitant si possible le port de charge lourde (> 2 kg) pendant 2 semaines.
Des soins locaux par un(e) infirmièr(e) tous les deux jours avec une ablation des fils à J14 (si non résorbés).
Après 1 mois, reprise des activités sans limite de poids ou de mouvements.
Rendez-vous de contrôle
M1 : 1 mois après l’intervention
Contrôle de la cicatrice
Contrôle suivant en fonction de l’évolution
Complications
« Expliquer les complications d’une chirurgie c’est dire des choses que l’on n’a pas envie de dire à quelqu’un qui n’a pas envie de les entendre »
Comme toute chirurgie il existe un risque d’hématome post opératoire.
Une infection profonde est très rare. Elle peut nécessiter une chirurgie de lavage avec un traitement par antibiotiques. Il est très fortement déconseillé de fumer et un sevrage peut être nécessaire car le tabac augmente le risque d’infection.
L’algodystrophie est un phénomène douloureux mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.
L’atteinte du nerf (fibrose cicatricielle, cicatrisation intra neurale, section) est extrêmement rare.
La cicatrice peut être adhérente au plan profond plusieurs semaines.
Elle peut rester inflammatoire (rouge-violacée) pendant 2-3 mois et se blanchit par la suite. Il faut la protéger du soleil pendant 1 an. Elle peut entrainer une petite gène sur la mobilité du coude et il faut la travailler ardemment.
La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être listées, ce que vous avez compris et accepté.
Résultats attendus
Un arrêt des douleurs, une récupération de la force en extension du poignet et des doigts, une diminution de la fatigabilité. La libération du nerf est comme la levée d’un frein. En cas d’amyotrophie (diminution du volume du muscle) selon le délai avant la prise en charge et le degré d’atteinte il faudra de la rééducation. L’intervention ne donne pas de nouveaux muscles, qui devront être récupérés par de la rééducation spécifique qui vous sera prescrite pendant le suivi ou en post-opératoire immédiat.
EN RÉSUMÉ
La libération chirurgicale à ciel ouvert du nerf radial au bras est une intervention justifiée devant un syndrome compressif clinique du nerf radial en amont du coude.
Le geste chirurgical est bien codifié, les résultats sont le plus souvent très bons mais le degré et la vitesse de récupération sont variables et imprévisibles, fonction notamment du degré de l’atteinte.
Quelques chiffres et informations utiles :
Examen complémentaire nécessaire : Aucun
Durée d’hospitalisation : 0 jours (ambulatoire)
Durée de l’anesthésie : quelques heures (3-4h)
Immobilisation : aucune
Limitation port de charge > 2 kg : 2 semaines
Arrêt de travail : jusqu’à 1 mois
Reprise du sport et activité : 1 mois
Temps de cicatrisation : 2 semaines environ
Nombre de cigarettes autorisées par jour : ZERO
Cigarette électronique : tolérée
Suivi : 1 mois minimum
Satisfaction post opératoire espérée : +++