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Compression du nerf Radial sous l’arcade de Fröhse (arcade du supinateur)
C’est la technique chirurgicale utilisée pour la cure du syndrome du tunnel radial (compression proximale du nerf radial). Il s’agit d’un syndrome canalaire dynamique après le pli du coude
Celui-ci entraine une perte de force de l’avant-bras sur les extenseurs (pour porter vos sacs de courses) parfois des paresthésies (fourmillements) sur l’arrière de la base du pouce.
Il est question d’un écrasement du nerf radial sous le supinateur (Arcade de Frohse) lors de mouvements d’extension du coude, du poignet ou des doigts en supination (paume vers le haut).

Diminution de force et fatigabilité dans l’extension du poignet et dans l’inclinaison ulnaire.
Une douleur en barre sur la face POSTÉRIEURE du poignet (comme un bracelet trop serré) et des fourmillements de la face dorsale de la base du pouce.

Essentiellement clinique.
Les examens complémentaires ne sont pas nécessaires. La plupart d’entre eux sont des examens statiques et le syndrome du tunnel radial (STR) est une compression dynamique.

Avant l’intervention

Évaluation clinique lors de la consultation


En ambulatoire (sortie le jour même) habituellement sous anesthésie locorégionale ou locale.
Le chirurgien réalise une incision sur la face postérieure de l’avant-bras d’environ 5 cm afin de libérer le nerf radial et sectionner l’arcade du supinateur (Arcade de Frohse) et libérer la branche postérieure du nerf radial pour récupérer la force.

Après l’intervention

Une récupération immédiate de la force est retrouvée à la levée de l’anesthésie motrice (3-4h après l’intervention).
La mobilisation est immédiate sans port de charge lourde (> 2 kg) pendant 1 mois.
Des soins locaux par un(e) infirmièr(e) tous les deux jours avec une ablation des fils à J14.
Après 1 mois, reprise des activités sans limite de poids ou de mouvements.

M1 : 1 mois après l’intervention
Contrôle de la cicatrice / testing de la force

Complications
« Expliquer les complications d’une chirurgie, c’est dire des choses que l’on n’a pas envie de dire à quelqu’un qui n’a pas envie de les entendre »

Comme toute chirurgie, il existe un risque d’hématome post opératoire.
Une infection profonde est très rare. Elle peut nécessiter une chirurgie de lavage avec un traitement par antibiotiques. Il est très fortement déconseillé de fumer et un sevrage peut être nécessaire, car le tabac augmente le risque d’infection.
L’algodystrophie est un phénomène douloureux mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.
L’atteinte du nerf (fibrose cicatricielle, cicatrisation intra neurale, section) est extrêmement rare.
La cicatrice peut être adhérente au plan profond plusieurs semaines.
Elle reste inflammatoire (rouge violacé) pendant 2-3 mois et se blanchit par la suite. Il faut la protéger du soleil durant 1 an. Elle peut entrainer une petite raideur du coude en fin d’extension et une gêne en fin de flexion.

La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être listées, ce que vous avez compris et accepté.

Un arrêt des douleurs, une récupération de la force en extension du poignet et des doigts. La libération du nerf est comme la levée d’un frein. En cas d’amyotrophie (diminution du volume du muscle) selon le délai avant la prise en charge et le degré d’atteinte il faudra de la rééducation. L’intervention ne donne pas de nouveaux muscles, qui devront être récupérés par de la rééducation spécifique qui vous sera prescrite pendant le suivi ou en post-opératoire immédiat.

EN RÉSUMÉ
La libération chirurgicale à ciel ouvert du nerf radial au coude est une intervention justifiée devant un syndrome compressif clinique du nerf radial en proximal.
Le geste chirurgical est bien codifié, les résultats sont le plus souvent très bons, mais le degré et la vitesse de récupération sont variables et imprévisibles, fonction notamment du degré de l’atteinte.

Quelques chiffres et informations utiles :
Examen complémentaire nécessaire : Aucun
Durée d’hospitalisation : 0 jours (ambulatoire)
Durée de l’anesthésie : quelques heures (3-4h)
Immobilisation : aucune
Limitation port de charge > 2 kg du côté opéré : 1 mois
Arrêt de travail : 1 mois max
Reprise du sport et activité : 1 mois
Temps de cicatrisation : 2 semaines environ
Nombre de cigarettes autorisées par jour : ZÉRO
Cigarette électronique : tolérée
Suivi : 1-3 mois minimum
Satisfaction post opératoire : +++